Voilà une illustration que la police peut faire ce qu'elle veut dans ce pays:
Une jeune élève accusée de... racolage ! (Extrait du journal Letemps 27/03/2008, Hamadi TAZARKI)
Les affaires de racolage sur la voie publique impliquent en général les filles de joie que l'on trouve un peu partout
dans les métropoles. Mais de là à surprendre une jeune élève s'adonner à un tel manège, cela ne court pas les rues et prête à la curiosité, car à son âge l'on est plutôt censé ne penser qu'à la poursuite de sa scolarité.
Pourtant, une patrouille mobile de police, intriguée par le comportement répréhensible de deux jeunes filles figées au niveau d'un arrêt d'autobus à L'Ariana, s'est arrêtée pour comprendre ce qui se passe. Au même moment, une voiture a stoppé et les a embarquées. Ce qui a confirmé les doutes des auxiliaires de la justice qui ont démarré en trombe pour les prendre en chasse.
Invité à s'arrêter, le conducteur obtempéra. Vérification des identités faite, il s'est avéré que l'une des jeunes filles est élève en sixième année lettres de l'enseignement secondaire tandis que la deuxième est employée dans une pâtisserie de la ville. Les policiers embarquèrent alors l'adolescente et sa camarade au poste et demandèrent au chauffeur du véhicule et à son compagnon de les suivre.
Lors de l'interrogatoire, les deux jeunes hommes ont indiqué que les deux jeunes filles, lasses d'attendre le bus qui a fait un gros retard, les ont priés de les déposer à El Menzah. Et c'est ce qu'ils s'apprêtaient à faire lorsqu'elles sont montées à bord. Il n'était pas du tout question d'autre chose malsaine. La jeune élève et sa complice ont confirmé les dires de leurs accompagnateurs, niant formellement avoir fait un quelconque signe reprochable qui pourrait insinuer qu'elles usaient de racolage.
Malgré leurs dénégations, les accusés ont été traduits devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de L'Ariana pour répondre de leur acte. Ils réitérèrent leurs déclarations antérieures, soulignant qu'ils sont totalement innocents du chef d'implication de racolage sur la voie publique.
Quant à la défense, elle a fait remarquer qu'il y a eu méprise de la part des policiers, outre que les deux jeunes filles possèdent un casier judiciaire vierge. Elle a sollicité de la cour la relaxe de ses deux clientes.
Le jugement sera rendu ultérieurement.